Edmée Larnaudie

Grand prix de Rome (8 février 1911 - 7 novembre 2001)

Née à St-Pierre-Toirac, Edmée Larnaudie, dès sa prime jeunesse, montre des aptitudes remarquables pour le dessin et la peinture,  ainsi qu'un goût bien rare dans la composition des oeuvres où balbutie sa fantaisie. Elève de Fernand Sabatte, membre de l'académie des beaux arts de Paris, elle se distingue très rapidement par sa vision avant-gardiste de l'art, allant du figuratif à l'orientalisme, à l'art moderne et  révolutionnaire.

Elle remporte en 1936 le deuxième second grand prix de peinture de Rome et a obtenu, la même année, les prix de peinture Dubosc et Léon Bonnat. L'année suivante, elle décroche le premier second grand prix de Rome ainsi que le premier prix du concours Detouche, Delage et Roux, en peinture.

"Melle Larnaudie est un peintre qui a acquis une célébrité du meilleur aloi à Paris. elle a obtenu le premier second grand prix de Rome. Cette haute récompense la classe parmi les espoirs les plus notoires de la peinture française. Son art sincère, ses qualités d'interprétation, de dessin, sa finesse de touche, son exquise sensibilité d'expression, sont connus et estimés des milieux avertis de la capitale. Ils sont, sinon méconus, du moins insuffisamment appréciés dans son pays natal" (extrait de coupures de presse) 

Artiste peintre, sculpteur, femme discrète au caractère bien trempé, Edmée Larnaudie reconnaissait elle même son oeuvre comme difficile à définir, une recherche au-delà de l'apparence des signes, des résonnances d'un certain réel, entre le formel et l'informel, solitaire, indépendante de toute chapelle, mais riche de ses rencontres avec des personnalités de la culture: Focillon (sorbonnne), Jacques Rouché (directeur de l'opéra), qui lui confia les décors et costumes de pièces "La servante maîtresse" et une "éducation manquée", ou encore de ses Maîtres: Xavier Prinet, oncle de Jean d'Ormesson, Fernand Sabatté, Maurice Denis, Malraux, grand visionnaire de l'art de demain. 

Au delà de toutes limites, elle excelle aussi bien dans la sculture que dans la peinture, la tapisserie (Aubusson), les fresques, les collages, ou de nombreuses collaborations avec les architectes, par des commandes d'état de la ville de Paris (décors de monuments, peintures murales) où elle intègre l'art plastique à l'architecture et son environnement et dont elle avouera: "je ne puis que dire de ma grande joie de travailler en corrélation avec nos architectes d'avant-garde à des projets futuristes".

Article tiré de la brochure éditée à l'occasion de l'exposition "Edmée Larnaudie" du 25 octobre 2009. Nous en profitons, au passage, pour remercier Fabienne Duglué pour nous avoir procuré si gentilment cette brochure, ainsi que les gérants de la galerie du Causse à Villeneuve d'Aveyron

Vous pouvez aussi vous rendre compte de l'oeuvre d' Edmée Larnaudie en vous rendant sur le lien suivant : link